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Par Jim Quarles, traduit de l'anglais par Tom

Aquarticles

PARASITES DE LA PEAU ET DES BRANCHIES
(2ème partie)

 

Croyez le ou non, les parasites de la peau et des branchies (" flatworms ") sont chose courante chez les poissons. A l'âge adulte, les vers sont d'une couleur allant de rose translucide à blanc, avec une teinte jaunâtre.

Constituent ils un problème ? Oui, dans les aquariums ils peuvent devenir " épidémiques ", ce qui se traduit par de nombreux tués. Un très large pourcentage de poissons malades ou morts peut d'ailleurs être attribué à ces parasites.

Les parasites " broutent " les vaisseaux sanguins ainsi que le tissu épithélial et peuvent causer de graves irritations lorsqu'ils sont présents en grand nombre.

Dans la nature, une espèce de parasite branchial peut vivre, soit uniquement dans un seul type de poisson hôte, soit dans plusieurs. Un seul type de poisson peut également être l'hôte de plusieurs genres de parasites.

Le nombre d'espèces connues, quant à lui, tourne autour de 1.900, ce qui est loin du nombre réellement présent dans la nature puisque l'étude des parasites n'en est encore qu'à ses balbutiements.

La " tête " du parasite, son extrémité, est constituée d'une bouche, et de quatre yeux, sensibles à la lumière. A l'autre bout se situe un organe de fixation, appelé " opisthaptor ". La structure de cet " opisthaptor " divise les parasites en deux groupes.

L'étude de ces deux groupes n'est pas le but premier de cet article, mais il est intéressant de faire une parenthèse dessus. Avant tout, il doit être bien compris que ces deux groupes utilisent différentes méthodes pour s'agripper au poisson hôte. Certains ont une seule attache, qui n'a rien à envier à une ancre, mais qui tourne autour pour créer une succion au lieu de " creuser " le poisson. Le second groupe possède, lui, plusieurs structures d'attachement, appelées " clamps ".

Les parasites qui ne vivent que sur la peau, et non sur les branchies des poissons sont toujours du premier groupe, c'est à dire des " monos ". Certains vivent également dans la vessie des grenouilles des bois.

La reproduction : hermaphrodites, les parasites branchiaux s'échangent du sperme, puis produisent des œufs fertilisés durant toute leur vie d'adulte. Les œufs de certaines espèces coulent, tandis que d'autres sont enrobés d'un enchevêtrement de filaments, qui leur permettent de flotter, et qui peuvent parfois s'enrouler directement sur les branchies des poissons. En une à quatre semaines, l'œuf éclot, et il en sort une minuscule larve mobile. Au microscope, c'est un minuscules protozoaires avec des ciliés et de petits crochets. Il nage alors dans les environs, jusqu'à ce qu'il meure, ou qu'il trouve un poisson hôte propice. La plupart s'installent, perdent leur cilié, et deviennent juvéniles. Ce sont alors des vers miniatures, qui grandissent et se nourrissent sur les branchies du nouveau poisson. Lorsqu'ils sont parfaitement adulte, ils partent à la recherche d'un partenaire, avec qui s'accoupler.

Quelles sont les chances que l'un des œufs expulsés réussisse à s'empêtrer dans les branchies d'un poisson avant d'éclore ? Cela dépend du type de poisson hôte, et du nombre de parasites présents dans un certain stock d'œufs. Dans un aquarium communautaire de poissons tropicaux, ou dans un aquarium de reproduction, les chances sont grandes et l'œuf trouvera un poisson hôte.

En gardant des poissons en captivité, vous augmentez les chances d'épidémie de parasites de branchies ou de peau. La conséquence du pullulement de ces parasites est une irritation des branchies et de la peau, des saignements, ainsi que des risques que les coupures et inflammations soient empruntées par des bactéries opportunistes ou par du fungus, qui s'en servent pour accéder aux canaux sanguins.

Quand cela arrive, vous avez une infection généralisée très grave. C'est ce qui arrive fréquemment dans les bacs de reproduction, et parfois dans les bacs communautaires, surtout dans ceux densément peuplés avec une seule espèce de poisson (bacs d'élevage).

Heureusement, nous disposons de nombreux traitements contre les parasites branchiaux, mais ils ne sont pas tous efficaces sur les différents types de parasites, et vous risquez de devoir en essayer plusieurs avant d'éradiquer une invasion. Je parlerai de ces traitements dans la partie quatre de cet article.

Mais chaque aquariophile devrait être au courant des dommages causés par les parasites branchiaux, et devrait garder sous la main différents médicaments recommandés pour éviter leur propagation. Le plus souvent, c'est après un certain laps de temps que vous vous rendez compte du danger, vous vous précipitez chercher le médicament approprié, mais vous arrivez trop tard pour lutter contre l'épidémie.

Dans la 3ème partie de cet article, je parlerai des " roundworms " (les nématodes), ce qui inclus également les " tapeworm " qui représentent souvent un problème chez les poissons élevés en captivité.

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